Les contrôles aux frontières poussent les navetteurs dans leurs retranchements : des changements d’emploi en vue !
Les contrôles aux frontières entre l’Allemagne et le Luxembourg mettent à rude épreuve les navetteurs et les entreprises. 33,7% envisagent de changer d'emploi.

Les contrôles aux frontières poussent les navetteurs dans leurs retranchements : des changements d’emploi en vue !
Les contrôles aux frontières germano-luxembourgeoises sont devenus un problème important pour les navetteurs et les entreprises depuis leur introduction à l'été 2024 lors du Championnat d'Europe de football. Les contrôles, permanents depuis septembre 2024, perturbent considérablement les déplacements quotidiens de nombreux frontaliers. Une enquête actuelle de l'Initiative économique germano-luxembourgeoise (DLWI) auprès de 300 personnes et entreprises concernées montre des effets évidents sur la qualité de vie et l'efficacité économique.
Un résultat alarmant de l'enquête est que 33,7 % des personnes interrogées envisagent sérieusement de changer d'emploi. En raison des délais d'attente souvent longs, plus de 30 % des frontaliers doivent régulièrement consacrer 30 minutes supplémentaires pour se rendre au travail. Un répondant sur dix a également signalé des pertes financières causées par des heures supplémentaires non payées et des frais de déplacement supplémentaires. Cette situation n’affecte pas seulement les navetteurs eux-mêmes, mais a également des conséquences considérables sur l’organisation familiale.
Impact négatif sur les entreprises
La situation représente un défi majeur pour les entreprises. Selon l'enquête, 53,4% des entreprises signalent des restrictions opérationnelles dues aux contrôles aux frontières. Par ailleurs, 72,4 % des entreprises interrogées se plaignent de retards importants qui perturbent leurs opérations. Enfin, 27,6% déclarent avoir subi un préjudice financier concret en raison des contrôles aux frontières. Une majorité des personnes interrogées, soit 83 %, jugent faible l'efficacité des contrôles existants.
Appels à des réformes
Afin d'améliorer la situation, le DLWI, dirigé par le président Stefan Pelger, exige une solution rapide du ministre luxembourgeois de l'Intérieur, Léon Gloden. En particulier, un ensemble de réformes en plusieurs étapes est proposé, comprenant des processus numériques aux frontières, des contrôles intelligents et une gestion améliorée des chantiers de construction. Il convient de mettre davantage l'accent sur un calendrier de chantier coordonné et sur une communication précoce afin de réduire la circulation sur les itinéraires très fréquentés.
La majorité des personnes interrogées plaident en faveur d'un renforcement de la coopération transfrontalière et de la mise en œuvre de modèles de travail flexibles afin d'atténuer les effets négatifs des contrôles aux frontières. Les entreprises de la région frontalière en particulier sont optimistes et pensent que la charge peut être considérablement réduite grâce à des mesures appropriées.
Les défis des contrôles aux frontières et les problèmes de circulation qui en découlent semblent être loin d'être résolus, alors que de plus en plus de navetteurs et d'entreprises souffrent des conditions actuelles. Le DLWI est fortement engagé aux préoccupations des frontaliers et des entreprises et recherche des solutions pratiques pour toutes les personnes concernées.