Juncker met en garde : les contrôles permanents aux frontières menacent Schengen !

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Jean-Claude Juncker met en garde contre les contrôles permanents aux frontières de l'UE et souligne l'importance de l'accord de Schengen pour le Luxembourg et l'Europe.

Jean-Claude Juncker warnt vor dauerhaften Grenzkontrollen in der EU und betont die Bedeutung des Schengener Abkommens für Luxemburg und Europa.
Jean-Claude Juncker met en garde contre les contrôles permanents aux frontières de l'UE et souligne l'importance de l'accord de Schengen pour le Luxembourg et l'Europe.

Juncker met en garde : les contrôles permanents aux frontières menacent Schengen !

Aujourd'hui 8 juin 2025, l'ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est prononcé sur la réintroduction des contrôles aux frontières en Europe. Dans une interview accordée à l'agence de presse allemande, Juncker a averti les pays de l'UE que ces contrôles ne doivent pas devenir la norme. L'analyste politique souligne que des contrôles aux frontières sont actuellement à nouveau prévus dans 10 des 27 pays de l'UE.

Juncker a critiqué les appels à un contrôle permanent des frontières en Allemagne et a exprimé l'espoir que le chancelier Friedrich Merz interviendrait à temps. Les contrôles à la frontière avec le Luxembourg sont particulièrement pénibles, non seulement mettant à rude épreuve les relations transfrontalières, mais aussi atténuant l'ambiance de célébration dans le contexte du prochain 40e anniversaire de l'accord de Schengen. L'accord, signé en 1985 par l'Allemagne, la France, le Luxembourg, la Belgique et les Pays-Bas, a jeté les bases d'une frontière sans contrôles entre les États membres. Juncker considère l’espace Schengen, qui comprend aujourd’hui 29 États et environ 420 millions d’habitants, comme un élément central du rêve européen.

L'espace Schengen en danger

Juncker a prévenu avec insistance que la normalisation des contrôles aux frontières pourrait signifier la fin de l'accord de Schengen. L'un des défis auxquels l'Europe est confrontée est la gestion des migrations aux frontières extérieures de l'UE. Selon Europarl.europa.eu, il y a eu jusqu'à 1,83 million de franchissements illégaux des frontières en 2015. Ce chiffre est tombé à 200 000 en 2021, démontrant les efforts de l'UE pour renforcer les contrôles et traiter les demandes d'asile plus efficacement.

Ces dernières années, l’UE a développé de nouveaux instruments et agences pour sécuriser ses frontières extérieures. Il s'agit notamment du système d'information Schengen, du système d'information sur les visas, de l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) et d'un système d'enregistrement des entrées et des sorties. En outre, un nouveau budget du Fonds pour la gestion intégrée des frontières (IBMF) pour 2021-2027 a été approuvé, qui comprend 9,88 milliards d'euros. L'objectif de ce fonds est d'améliorer la capacité de gestion des frontières des États membres et de garantir les droits fondamentaux.

Le rôle de l'Allemagne en Europe

Juncker a souligné le rôle particulier de l'Allemagne au sein de l'Union européenne et s'est dit préoccupé par le déclin d'un discours politique européen clair. Il observe notamment une montée des tendances populistes au sein des partis politiques traditionnels, qui se reflète également dans les résultats électoraux dans des pays comme la Pologne. La situation actuelle nécessite un débat paneuropéen sur la question des réfugiés et un renforcement de la protection des frontières extérieures de l'UE.

Avec le lancement du système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS), qui devrait être opérationnel d’ici mi-2025, l’UE vise à identifier les risques de sécurité et les éléments criminels avant l’entrée. Ces mesures visent à renforcer encore la sécurité des frontières en Europe et à préserver l'intégrité de l'espace Schengen.