Bruxelles en crise : la paralysie politique met en danger la stabilité de la Belgique !
Le 9 juin 2025, Bart De Wever prendra les rênes de la Belgique avec la coalition « Arizona » en tant que Premier ministre.

Bruxelles en crise : la paralysie politique met en danger la stabilité de la Belgique !
La Belgique a formé un nouveau gouvernement après près de huit mois de paralysie politique. Le 9 juin 2025, Bart De Wever prête serment comme Premier ministre et dirige la coalition dite « Arizona ». Celui-ci est composé de chrétiens et sociaux-démocrates, de libéraux, d'humanistes et de nationalistes flamands. La désignation colorée de la coalition fait référence aux couleurs des partis, qui correspondent aux couleurs du drapeau de l'État de l'Arizona. De Wever a informé le roi Philippe de l'accord conclu après 236 jours de négociations et a annoncé la nouvelle via le service de messages courts "X" avec la phrase "Alea iacta est".
La coalition est une alliance de plusieurs forces politiques importantes. Il s'agit notamment du parti national-conservateur Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), du libéral Mouvement Réformateur (MR) de Wallonie, des chrétiens-démocrates des Engagés, du Parti populaire chrétien-démocrate (CD&V) et des sociaux-démocrates flamands du Vooruit. Cette constellation diversifiée vise à relever les défis de la Belgique, notamment la réduction de son lourd fardeau de la dette et la réforme de l'État-providence.
Défis politiques et instabilité régionale
Malgré la nouvelle alliance gouvernementale, d'importantes tensions politiques demeurent, notamment en région bruxelloise. La recherche d’une coalition viable est en cours depuis un an après l’échec des négociations précédant les élections de 2023. La répartition des sièges au parlement régional pose un défi : 72 sièges francophones et 17 sièges néerlandophones sont en lice. Les partis francophones comprennent le PS, le MR et le PTB, tandis que Groen est le parti le plus fort parmi les partis néerlandophones.
Bruxelles est confrontée à un déficit budgétaire massif de plus de 15 milliards d'euros, associé à des taux de chômage élevés et à une violence croissante, souvent liée aux gangs de drogue. Plusieurs fusillades ont eu lieu dans la commune d'Anderlecht ce printemps, dont certaines mortelles. L'ancien Premier ministre bruxellois, Charles Piqué, a souligné l'urgence d'une coopération entre les partis francophone et flamand.
La recherche d'un gouvernement stable
Un autre obstacle pour le gouvernement était l'échec des négociations menées par David Leisterh (MR), qui n'ont pas inspiré suffisamment de confiance aux partis socialistes et à la communauté nationale flamande. Les premières négociations de coalition avaient débuté de manière prometteuse, mais elles ont échoué en raison du refus du PS de travailler avec les nationalistes flamands. Cela conduit à une incertitude politique persistante à Bruxelles, où la constitution d’une coalition reste une question clé.
Dans l'ensemble, il reste à voir si Bart De Wever et sa coalition de l'Arizona seront capables de mettre en œuvre les réformes nécessaires et de résoudre avec succès les problèmes actuels de la Belgique. Les citoyens du pays sont impatients car les sondages montrent que plus de la moitié des électeurs appelleraient à de nouvelles élections si un gouvernement stable n'était pas formé dans les six mois. Le nouveau gouvernement doit donc agir rapidement pour regagner la confiance des électeurs et promouvoir la fin de l'instabilité politique.